La précarité énergétique

Cette notion, qui a émergé au Royaume Uni dans les années 1990, est arrivée lentement en France. La définition de la précarité énergétique est donnée par la loi 12 juillet 2010.

« Est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat. »

Comment se mesure-t-elle ?

L’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) a été créé en 2011 afin de suivre et analyser le phénomène ainsi que les dispositifs de lutte existants.

Plusieurs signaux traduisent une situation de précarité énergétique :

  • La part de revenu servant aux dépenses pour l’énergie du logement, autrement appelée Taux d’effort énergétique. Le seuil maximum acceptable est fixé à 8% des revenus.

  • Un reste à vivre insuffisant (inférieur à 60% de la médiane observée).

  • L’indicateur de froid ressenti construit à partir des réponses à un questionnaire. 5 motifs de froid ressenti couplés à un certain niveau de ressources relèvent de la précarité énergétique (installation de chauffage insuffisante, panne durable de l’installation, raisons financières, mauvaise isolation et coupure du fournisseur en raison d’impayé)

Les indicateurs ne prennent pas en compte, pour le moment, les questions de mobilité.

Qui est concerné ?

Le dernier rapport de l’ONPE nous donne quelques informations et chiffres :

11,7% des ménages sont en situation de précarité énergétique en France en 2018 soit 3,4 millions de ménages.

C’est l’augmentation des prix hors taxe des énergies et de la fiscalité énergétique qui contribue à la hausse de la précarité énergétique en 2018.

15% des ménages ont souffert d’une sensation de froid chez au cours de l’hiver 2018-2019 :

  • Pour 41% d’entre eux, la sensation d’inconfort provient d’une mauvaise isolation de leur logement,

  • 24% d’une panne de chauffage,

  • 20% d’une installation de chauffage insuffisante

  • et pour 7% d’une limitation pour des raisons financières.

L'accompagnement

Pour ces ménages, la part des consommations d’énergie dans leur budget augment avec le coût des énergies. Ils ne peuvent donc pas financer des travaux d’amélioration de leur habitat pour diminuer leurs besoins en énergie. Ils se trouvent dans un cercle vicieux.

Pour les en sortir, l’Etat a mis en place des dispositifs d’accompagnement :

  • Les chèques énergie qui s’adressent aux ménages qui ont des faibles revenus pour les aider au paiement de leurs dépenses d’énergie.

  • Des aides, sous conditions de ressources, pour la réalisation d’un audit énergétique (Maprimerenov).

Celui-ci permet d’identifier les travaux d’amélioration énergétique à réaliser dans le logement et informe les ménages sur les subventions qui peuvent leur permettre de les réaliser.

Des aides, sous conditions de ressources, pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique de leur logement (Maprimerenov, CEE, …).

Comment sortir de la précarité énergétique ?

La seule solution pour sortir de la précarité énergétique est de diminuer ses besoins en énergie. En effet, moins le logement nécessitera d’énergie pour fonctionner, moins le ménage sera impacté par l’augmentation du coût des énergies.

Pour cela, il faut envisager de réaliser des travaux d’isolation de son logement et l’installation d’un système de chauffage performant et économique.

Pour sortir durablement de la précarité, il est primordial de réaliser une rénovation globale en s’appuyant sur les dispositifs d’aides financières existants. Des travaux diffus sur un seul poste (chauffage ou isolation de combles) amélioreront la situation provisoirement mais pas à long terme.

Prenons l’exemple concret d’un ménage en situation de précarité énergétique.

Ce ménage consacre une part trop importante de ses revenus aux dépenses d’énergie de son logement. Il décide, en s’aidant des aides financières de l’état, de réaliser des travaux d’isolation de ses combles qui vont diminuer sa consommation d’énergie.

Le premier hiver, ils font un gain de 15% sur leur consommation. Mais si on prend une augmentation annuelle de 5% du coût de l’énergie, ils sont revenus à leur facture initiale en 4 ans. Ils sont donc susceptibles de se retrouver à nouveau en situation de précarité énergétique très rapidement !

La seule solution pour ne plus être vulnérable aux augmentations du coût de l’énergie est donc de réaliser des travaux de rénovation globale de son logement.

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